Fils et Filles de Claude François Poullart des Places et François Marie Paul Libermann, nous sommes une Congrégation religieuse de droit pontifical.

Claude Poullart des Places (1679-1709) Jeune aristocrate breton, après avoir renoncé à une carrière au Parlement de Rennes, il regroupe des étudiants pauvres, désireux d’être prêtre et de servir des paroisses pauvres. Ainsi nait le séminaire du Saint-Esprit en 1703. Il est ordonné prêtre en 1707 et meurt en 1709 à l’âge de 30 ans. Il avait fondé auparavant, le 27 Mai 1703, le Séminaire du Saint-Esprit.

François Libermann (1802-1852) Il nait juif, fils du rabbin de Saverne. Il se convertit au catholicisme en 1826 et fonde en 1841 la Société du Saint Cœur de Marie. Son but est 9 l’apostolat auprès des Noirs d’Afrique et auprès des esclaves devenus libres dans l’Ile de Saint Domingue (Haïti) et dans l’Ile de Bourbon (La Réunion). Sa Société fusionne avec les Spiritains en 1848. Le Vénérable Père Libermann devient le premier Supérieur Général de cette nouvelle famille. Les spiritains ne sont pas les séculiers. Il y a une différence à faire entre les Religieux et les séculiers. Les religieux dont les spiritains font partie, sont les membres d’une Congrégation à laquelle ils sont liés par les trois vœux de Chasteté, de Pauvreté et d’Obéissance. Au sein de cette famille religieuse, tous ne deviennent pas prêtres. Certains sont appelés à la vie religieuse par la vocation de frère. Il y a aussi les laïcs qui vivent notre spiritualité au sein de leur famille. On les appelle les Associés Spiritains. D’autres se constituent en Fraternité Spiritaine. Les spiritains sont essentiellement missionnaires, ce sont des religieux, vivant en communauté et accomplissant leur apostolat auprès des pauvres vers qui ils sont envoyés.

COMBIEN SONT-ILS ?

Au dernier Chapitre général à Bagamoyo en Tanzanie en Juillet 2012, il y avait 2.851 Spiritains appartenant à une soixantaine de pays différents. Au Cameroun, originaires et affectés, étudiants et stagiaires, ils sont une centaine, dont un Evêque émérite, un Prêtre séculier associé et deux Laïques associées.

OU SONT-ILS ?

Originaires d’une soixantaine de pays et travaillant dans 75 pays, nous participons à la Mission du Christ, proclamant un salut qui est don de Dieu, libération de tout ce qui opprime l’homme et joie de connaître le Seigneur. Mission confiée à l’Eglise universelle et dont la Congrégation est un maillon important. Ad intra : 25 communautés effectives dans 12 diocèses différents. Ainsi, nous sommes présents dans les Diocèses de Buea, Maroua-Mokolo, Mbalmayo, 11 Yagoua, Bafia, Obala, Doumé Abong-Mbang, Sangmélima, Archidiocèse de Bertoua, Archidiocèse de Bamenda, Archidiocèse de Douala et Archidiocèse de Yaoundé… Ad extra : Une trentaine de confrères spiritains sont en mission et en formation initiale ou spécialisée. Ils travaillent ou étudient au Brésil, aux Philippines, aux USA, en Irlande, en Belgique, en Espagne en Italie, en Pologne, en France, au Portugal, aux Pays-Bas, au Gabon, au Congo Brazzaville, en RDC, en Angola, au Sénégal, en RCA, au Ghana, au Bénin et bientôt en Ethiopie.

QUE FONT-ILS ?

Ils vont de préférence vers ceux qui n’ont pas encore entendu le message de l’Evangile, selon le vœu de leurs fondateurs, ils vont vers les plus défavorisés et là où l’Eglise locale trouve difficilement des ouvriers. Les spiritains sont donc des missionnaires des pauvres et pour les pauvres. 12 Ainsi, au Cameroun, ils sont directement engagés pour 1. La Justice, la Paix et l’Intégrité de la Création ;
2. L’Œcuménisme et le dialogue interreligieux ;
3. La Pastorale de la santé ;
4. Au service des Œuvres éducatives et caritatives;
5. La première Annonce de la Foi ;
6. La pastorale de l’Information et de la Communication,
7. La Pastorale paroissiale, urbaine et rurale etc…

LA FORMATION

La formation du futur spiritain commence par l’aspiranat. Lorsque le jeune homme exprime son désir de servir Dieu dans la Congrégation, il se fait accompagner par un aîné, généralement dans le cadre paroissial. Il s’agit de vérifier son désir, tenant compte de ses pré-requis, de la ratio de l’Eglise Catholique Romaine sur la formation des prêtres, ainsi que le Guide pour la 13 Formation de la Congrégation du Saint-Esprit. La seconde étape est celle du postulant. Elle peut durer une année ou plus. Il s’agit d’un apprivoisement réciproque. Le jeune qui demande à rentrer dans la Congrégation apprend de plus près ce que sont les spiritains et inversement. La troisième étape est à peu près le prolongement de la seconde. C’est le premier cycle, dit de philosophie. Il peut durer 3 ou 4 ans. Par la sagesse des anciens, le jeune est initié à un raisonnement cohérent, rigoureux et surtout à aimer les choses dont la vie en elle-même. La quatrième étape est le Noviciat. Elle dure au moins 12 mois. Le novice reçoit une initiation à la spiritualité de la Congrégation. Il s’agit de creuser les intuitions des fondateurs, ce qui nourrit le religieux spiritain de l’intérieur en quelque sorte. Au terme de cette étape, le jeune devient profès dans la Congrégation par ses premiers vœux émis pour trois ans. La cinquième étape est celle du stage canonique. Ce stage dure deux ans. 14 C’est une véritable initiation aux réalités pastorales que le jeune est supposé rencontrer dans son ministère ultérieur. La dernière étape concerne la théologie. Encore une initiation aux Pères de l’Eglise, à la Tradition et à la Révélation. Le jeune spiritain approfondit la réflexion sur les grands mystères de la foi chrétienne, pour une bonne compréhension du Tout Autre qui entraine une meilleure connaissance de soi, un mieux vivre avec les autres. Il n’y a pas meilleure parole que celle venant de la Règle de Vie Spiritaine pour conclure ces quelques lignes : « Venant de cultures, de continents, de pays et d’horizons divers, nous sommes rassemblés par l’Esprit de Pentecôte, en une grande communauté: la Congrégation. Les diversités culturelles y sont reçues comme des richesses et notre unité témoigne de la réconciliation dans le Christ. (RVS n° 37)